LA LIPOASPIRATION OU LIPOSUCCION
DEFINITION
Qu‘est ce qu’une liposuccion ? (Synonyme lipoaspiration)
Il s’agit d’une technique qui permet de supprimer des amas graisseux localisés, qui ne disparaissent pas, malgré un régime correct et de l’exercice physique régulier.
Ce n’est pas une méthode d’amaigrissement global, mais plutôt une technique d’amélioration de la silhouette.
Les zones accessibles à une lipoaspiration sont: la face latérale des cuisses (culotte de cheval), les hanches et la taille (poignées d’amour), la paroi abdominale (ventre), la face interne des genoux, la face interne des cuisses, le menton et le cou.
Cette intervention ne peut pas être prise en charge par la Sécurité Sociale.
LA LIPOASPIRATION OU LIPOSUCCION
TECHNIQUE D’INTERVENTION
Description simplifiée de la technique :
Une canule est introduite sous la peau à travers de petites incisions. Elle est reliée à un puissant « lipoaspirateur ». Grâce à des mouvements de va-et-vient de la canule guidée par le chirurgien, la graisse en excès va être morcelée et aspirée. Le travail est effectué à au moins 1 cm sous la peau, au niveau de la couche profonde (graisse « de réserve »), en respectant donc une petite épaisseur superficielle.
Généralement, on met en place sur la région traitée un vêtement compressif élastique (lipopanty) qu’il faudra garder environ 2 mois, afin de favoriser la résorption des oedèmes et la retraction cutanée.
Autres informations concernant l’intervention
Type d’hospitalisation : En fonction de l’importance de l’aspiration, l’intervention peut être réalisée en « ambulatoire » ou peut nécessiter une hospitalisation de 24 heures.
Types d’anesthésies : trois types d’anesthésie peuvent être utilisés :
- Anesthésie générale classique
- Anesthésie »vigile » (anesthésie locale combinée avec une sédation)
- Anesthésie locale pure, pour le traitement d’une zone peu importante
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion avec l’anesthésiste.
Durée opératoire : En fonction du nombre, de l’étendue et du volume des dépôts graisseux à aspirer, l’intervention peut durer de 30 minutes à 2 heures
LA LIPOASPIRATION OU LIPOSUCCION
SUITES OPERATOIRES
LES SUITES OPERATOIRES HABITUELLES
Le temps nécessaire pour récupérer et se remettre d’une lipoaspiration est proportionnel à la quantité de graisse retirée. Il est éminemment variable d’un individu à l’autre. Il est fréquent d’être fatigué pendant plusieurs jours et il vaut mieux prévoir quelques jours d’interruption d’activité (de 3 à 10 jours).
Les zones aspirées seront le siège d’œdèmes et d’ecchymoses qui disparaîtront en quelques semaines.
Il faut 3 à 4 mois pour avoir une bonne idée du résultat définitif.
LA LIPOASPIRATION OU LIPOSUCCION
RISQUES ET COMPLICATIONS
Risques – Complications
Avant de prendre une décision, il faut connaître les risques et les complications éventuelles de cette intervention.
Complications anesthésiques : Toute anesthésie aussi légère soit-elle, comporte des risques. Ils vous seront exposés lors de la consultation avec l’anesthésiste.
Mauvais résultats esthétiques : Ce ne sont pas à proprement parler des « complications » mais c’est un « risque » dont il faut avoir conscience.
Voici donc un aperçu des imperfections les plus courantes :
- Insuffisance ou excès de correction,
- Asymétrie
- Irrégularités de surface : bosses ou fossettes.
L’ensemble de ces anomalies peut nécessiter une retouche sous anesthésie locale qui n’est envisageable qu’après plusieurs mois, car il faut attendre le résultat définitif afin d’agir sur des tissus complètement cicatrisés et stabilisés.
Cicatrices « anormales » : La qualité de la cicatrisation est variable d’un patient à l’autre. La cicatrice peut donc parfois prendre des aspects très variables : cicatrices élargies, cicatrices hyperpigmentées ou blanches, cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes.
Complications thromboemboliques (phlébite ou embolie pulmonaire):
C’est une éventualité après toute chirurgie des membres inférieurs ou de l’abdomen, ces complications sont dues à l’intervention et à l’immobilisation postopératoire. Le risque est plus grand chez les sujets ayant un système veineux défaillant (varices), chez les obèses, et lors d’interventions de grande ampleur. Ce type de complication est très rare (< 0,5% des cas) mais peut être grave en cas d’embolie pulmonaire. Il est indispensable de vérifier l’absence de compression excessive du panty particulièrement aux genoux.Hématomes : résultant d’un saignement postopératoire qui peut être favorisé par une poussée de tension, due par exemple à un effort de toux ou de vomissement.
Infection : Très rare. Elle peut compliquer un épanchement séreux ou un hématome. Elle constitue un abcès de dimension variable, qui justifie un traitement antibiotique et dont il faut rapidement drainer le pus. Si ces mesures font défaut, il existe un risque important de nécrose cutanée et l’infection peut se disséminer pouvant aboutir à une redoutable septicémie.
Lésions musculaires : Elles sont possibles par frottement ou pénétration de la canule dans les muscles sous-jacents. Il en résulte des douleurs persistantes, un risque accru d’hématome, et la constitution possible d’adhérences rétractiles de la peau sur le muscle.
Dysesthésies : Il arrive que les troubles de la sensibilité, temporaires dans les suites opératoires habituelles, se prolonge au-delà de 6 mois sur certaines zones traitées (rare), et parfois même que les sensations ne redeviennent jamais tout à fait normales (exceptionnel).
Asthénie par Anémie : Après liposuccion d’une grosse surcharge graisseuse, la déperdition sanguine associée à l’aspiration est susceptible d’aboutir à une anémie, se traduisant dans les suites par une fatigabilité avec lassitude persistante (« asthénie »). La durée de récupération postopératoire est alors prolongée, malgré un traitement à base de fer institué précocement. Dans des cas exceptionnels, l’importance de l’anémie peut imposer une transfusion sanguine.
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